Titres

Interview

Expertise : Transformation digitale chez Groupe PSA

La transformation digitale est un sujet très présent dans les médias et au sein des entreprises. C’est un sujet à la mode, mais dans le pratique, est-ce que dans le monde industriel on comprend comment l’aborder et la structurer ? Quelles questions se poser sur son déploiement au sein d’une entreprise ?

PFI4 (Plateforme France Industrie 4.0) a échangé avec Michel Roesch, VP Quality – Head of Corporate Control Tower & Digital transformation leader for quality chez Groupe PSA, et un des intervenants de la formation Master Class Industrie 4.0, sur son expérience de la transformation digitale dans une grande entreprise.

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Interview

LA DIGITALISATION DES MÉTIERS DE L’AÉRONAUTIQUE : ENJEUX, BONNES PRATIQUES ET LEÇONS

L’industrie aéronautique arrive en tête du classement dans le déploiement des nouvelles technologies. Selon David Perret, General Manager de Crane Aerospace, malgré les complexités pratiques et techniques de la transformation digitale, le principal aspect de sa réussite est humain. Nous avons également échangé sur l’impact des nouvelles technologies sur le secteur et les métiers de l’aéronautique, les bonnes pratiques et des exemples concrets.

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Témoignage – Virgile Gautier

Mon projet à pivoté durant ma formation, car de nouvelles problématiques sont apparues, notamment sur la pérennité de l’économie circulaire. C’est ainsi que je me suis rendu compte que la mobilité circulaire au sein de cette économie avait certaines limites. On a d’ailleurs pu l’aborder pendant la formation lors de certains modules. 

Que pensez-vous de la formation et comment allez-vous l'utiliser ou l'avez-vous utilisée ?

J’ai trouvé que la formation était telle que décrite : c’est une Masterclass. Le gros avantage de cette formation professionnelle est d’avoir un échange très riche avec des experts du terrain (de professionnels à professionnels). On y aborde notamment des spécificités rencontrées par des personnes de haut niveau qui ont une forte expérience. C’est cohérent, on a une vision à 360° de ce qu’est l’industrie 4.0 avec à peu près toutes les problématiques à se poser. 

Concernant mon usage personnel, cette formation m’a permis de me pencher davantage sur les manquements dans l’industrie 4.0 en termes d’économie circulaire. Notamment du côté de l’analyse des ressources qu’on évacue toujours de cet aspect-là. Je pense que ça devrait être beaucoup plus développé. Mais après, la difficulté, c’est que si on le développe trop, ça risque de limiter le 4.0, et faire ressortir les  limites de cette industrie. 

Nous avons d’ailleurs abordé le sujet avec M. Ahdab concernant AirLiquide. qui possède je crois entre 25 000 et 50 000 capteurs. Elle a 300 usines, ce qui fait entre 7,5 millions à 15 millions de capteurs à gérer. Tous ces capteurs sont énergivores, c’est-à-dire que sans énergie, on n’est plus en capacité de faire tourner la boîte. On enlève un maximum d’intervenants humains et on le remplace par un maximum d’énergie électrique, essentiellement de composants électroniques, donc avec des matériaux rares. Et on voit bien que, à l’échéance de 10 à 20 ans, on risque un goulet d’étranglement face à ça. Effectivement, d’un point de vue des contraintes extérieures, le 4.0 est intéressant mais est-ce viable à long terme ?

C’est la seule limite très peu abordée, mais c’est compréhensible puisque les gens qui interviennent le mettent en place.

On passe beaucoup plus de temps dans la mise en place que sur les risques à moyen terme et les coûts additionnels. Parce que quand vous voyez l’augmentation de l’énergie et des métaux rares, vous vous demandez quel coût va engager ce type d’industrialisation qui une fois que vous avez mis un pied dedans ? Comment faites-vous pour trouver un juste équilibre ? 

La pression concurrentielle pousse à se mettre à au 4.0. Sur le sujet de la mise en place de l’industrie 4.0, il n’y a aucun souci, ça a été démontré. Mais en revanche, le côté viable et tout ce qui est des ressources, énergie et matériaux et composants, ça a été peu abordé. 

À l’horizon de 10 ans, je pense qu’on sera en capacité de le gérer, mais après, il y a un risque vraiment de tension sur ces parties-là. La perte du savoir-faire peut être dangereuse.
Il y a eu néanmoins trois intervenants dont Mr Aufrère qui ont abordé le sujet mais sans l’approfondir malheureusement…

Est ce que vous avez atteint votre objectif ?

Oui, la formation est en accord avec la présentation. Même si je n’ai pas pu l’employer parce que mon projet a pivoté, vous avez atteint vos objectifs, donc j’ai atteint les miens.

Quels sont les modules que vous avez le plus appréciés ?

J’ai plutôt apprécié l’homogénéité. Il y avait de la cohérence. Les modules se “répondaient” dans une certaine mesure. C’est un point positif de la formation. J’ai néanmoins été très marqué par le module bonus de Stanley G., intervenant du MIT. 

C’est un gage de qualité de la part de CentraleSupelec Exed de nous proposer un professeur du MIT, qui est d’ailleurs à la hauteur du MIT. C’est 40 minutes de présentation avant les calculs, d’une rigueur implacable et d’une synthèse la plus efficiente. C’est la petite cerise sur le gâteau. C’était limpide, c’est ce qu’il y a de plus compliqué et en plus, c’était un professeur. Les autres étaient plutôt des intervenants. C’était aussi très clair, mais c’était plus dans leurs activités, leur vision. C’était plus un échange par rapport à nous. C’était plus théorique, du coup, ça a permis d’appuyer le reste. Je le qualifierais de petit trésor.

Des remarques ?

Non, parce que je vous dis que aussi bien en terme de l’administration de Centrale Supélec : Laetitia qui a fait un travail formidable de suivi administratif. Elle s’est démenée et ça s’est super bien passé. Du côté de PFI4, tout était mis en condition pour que ça se déroule correctement. Vous étiez très réactifs, lorsqu’il y a eu des problèmes techniques et c’est ce qui compte pour moi. J’ai pu assumer tous les cours dans leur intégralité, malgré une connexion pas toujours excellente. Vous savez être présents même dans les situations les plus délicates. Mon seul regret est de ne pas pouvoir plus utiliser la formation parce que le projet a pivoté. Je mets le maximum d’étoiles !

Tous les quinze jours, c’est une bulle d’oxygénation pour se retirer du quotidien et se poser les bonnes questions. C’est vraiment adapté pour les cadres, les hauts potentiels ou autres, c’est ce dont ont besoin les entreprises.